Selon les croyances populaires, un molosse est un chien féroce et agressif. Ce qui n’est pas du tout le cas en réalité. Le problème est que les molossoïdes sont confondus avec les chiens placés dans la catégorie dite « dangereuse ». Le temps est venu de clarifier les choses et de resituer la véritable définition au molosse.
Les molosses à ne pas confondre avec un chien dit « dangereux »
Les confusions qui ont longtemps perduré sur la véritable définition d’un molosse ont terni l’image de ces chiens révélant un physique spécifique. Parce qu’ils ont l’air puissant et féroce, ils ont été considérés comme dangereux. Or, un chien est dit « molossoïde » non pas à cause de son caractère, mais plutôt de ses particularités physiques. C’est ce qu’à tenter d’éclaircir le docteur vétérinaire Jean-Pierre Mégnin en apportant pour la première fois une linéature précise pour ce type de chien. Ce dernier se distingue par son anatomie marquée par une tête large et massive, un corps puissant, un museau court, des oreilles tombantes et courtes sans oublier les babines épaisses et longues. Vous l’aurez compris. Le terme n’est pas associé à une race, mais à une morphologie. Il n’est encadré par aucune loi et relève davantage de la subjectivité.
Ce qui n’est pas le cas du chien dit « dangereux » dont la définition est encadrée par une règlementation. Ces races sont classées en deux catégories. La catégorie 1 rassemble les Pitbulls, Tosa, Mastiff et autres chiens issus de croisements qui ne sont pas dans le LOF et qui servent pour l’attaque. La catégorie 2 regroupe les chiens de défense et de garde inscrits au LOF et qui sont représentés par le Tosa, l’American Staffordshire Terrier ou Staffordshire terrier ou encore les chiens types Rottweiler. Si ces races ont été attribuées dans de tels classements, c’est parce qu’elles ont été à l’origine de beaucoup d’incidents et ne peuvent pas être détenues par n’importe qui.
Tout est question d’éducation
Les molosses pour leur part ont été classés en deux sous-sections. D’une part se trouvent les molossoïdes type montagne comme le Berger d’Anatolie, le Terre-Neuve ou encore le Saint-Bernard. D’autre part figurent les molossoïdes de type dogue comme le Boxer, le Bouledogue, le Dogue argentin ou le Dogue Allemand.
Les physiques de ces chiens ne reflètent en rien leur comportement. La preuve : les cas de morsures sont causés dans 92% des cas par les races non catégorisées et seulement 7,4% par ces races catégorisées.
Le caractère d’un animal relève davantage de la socialisation et de l’éducation qu’il a reçues. On peut transformer un petit Chihuahua en machine de guerre et un Rottweiler en un animal doux comme un agneau.
Les maîtres jouent un rôle crucial sur le tempérament de leur animal de compagnie, d’où l’importance de bien les former. L’éducation canine devra se baser sur le respect, la douceur et la fermeté. En aucun cas il ne faudra se montrer agressif ni punitif. Il est préférable de récompenser davantage l’animal sur les bonnes actions entreprises. C’est ce qu’on appelle le « renforcement positif ».
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